Instructeur de Pleine Conscience
MBSR & ME-CL
Mindfulness & Mindful eating
Jean-François, tu as un parcours dans de grands groupes de distribution et d’études marketing, et tu enseignes à l’université de Poitiers depuis une dizaine d’années. Comment et pourquoi en es-tu venu à l’instruction de la pleine conscience ?
J’ai eu la chance de connaître des expériences professionnelles variées dans plusieurs multinationales, de Chef de produits, Consultant, Chef de groupe, à Directeur, de l’agroalimentaire aux études Marketing, mais mon aspiration véritable a toujours été de transmettre. C’est cette aspiration qui m’a conduit naturellement à l’enseignement. Ce qui continue de me porter aujourd’hui c’est encore la transmission, mais la transmission de ce que j’ai de profond en moi : la pratique de la pleine conscience. En totale cohérence, je peux dire que de la sorte je me rejoins. (revoir cette dernière phrase) je vais vers moi
Je connais ton intérêt pour différentes disciplines du développement personnel, pour ne pas parler de spiritualité ; pourquoi vouloir enseigner la pleine conscience et pas autre chose ?
Les raisons sont multiples. Il y a d’abord chez moi la nécessité d’intervenir au sein de groupes de personnes. Or, les programmes de pleine conscience comme MBSR & ME-CL relèvent justement d’une pédagogie collective.
D’autre part, je « pratique » depuis l’âge de 16 ans, une « pratique » véritablement transformatrice, qui fait partie de ma vie, et qui m’a conduit à expérimenter des états modifiés de conscience ; je ne saurais enseigner sans une « intégration » vraie de ce que je veux transmettre sur la base d’une expérience réelle et profonde.
Ensuite, je pense que la pleine conscience est la pierre angulaire de la connaissance de soi et de sa propre transformation ; sans la capacité à être présent à ce qui est, instant après instant, toute démarche de développement personnel restera lettre morte ; prends les accords toltèques, pour ne citer qu’eux : comment ne pas faire de supposition si l’on n’est pas en capacité d’être attentif à ses propres pensées ?
Et pour terminer, pratiquer la pleine conscience, c’est prendre soin de soi ; l’une des racines du mot « méditer » n’est-elle pas d’ailleurs le latin « medeor » qui signifie « soigner » ? ; c’est le sens de MBSR et de ME-CL. Je voudrais apprendre aux personnes à prendre soin d’elles-mêmes, comme je le fais depuis tant d’années, parce que prendre d’abord soin de soi, c’est la meilleure façon de prendre aussi soin des autres.
Pourquoi cibles-tu d’abord les entreprises et pas les particuliers ?
1/ amner la pC à qui n’y serait pas venu
2/ Parce que j’ai l’expérience du management et de la duirection, et que j’ai utiliser la pleine consicence en entreprise
3/ Soft skills sont le fruit de la PC
4/ mais j’enseigne aussi au particluier sans les exclure (à mettre à la fin)
Les personnes qui viennent me voir individuellement pour apprendre la méditation sont soit des personnes déjà versées dans le développement personnel sinon la spiritualité, soit des personnes suffisamment en souffrance qui ont atteint un niveau de souffrance assez élevée pour se pousser à franchir le pas.
J’enseigne la pleine conssience à des particuliers, mais ce qui m’interessent aussi, c’est d’aller vers Des particuliers viennent viennent me
Mais parce que « Ce n’est pas la folie qui est capable de bouleverser le monde, c’est la conscience », pour reprendre les mots de Spinoza, la mission de MNA est d’amener la pleine conscience partout où c’est possible, sans distinction aucune de milieu ni des personnes. Aussi, je ne m’adresse pas seulement aux entreprises, mais aux écoles, aux établissements de santé, aux complexes hôteliers, aux prisons… afin de toucher des personnes qui n’y seraient pas spontanément venues ; je veux susciter la rencontre entre elles et la pleine conscience au travers de l’expérience, qui n’est rien d’autre que la rencontre avec elles-mêmes tout compte fait.
Mais pour en revenir à l’entreprise en particulier, là encore, c’est de ma propre expérience que je veux faire profiter, parce que la pleine conscience fut une ressource déterminante pour moi dans le monde des affaires ; grâce à la pratique formelle au jour le jour, j’ai pu « médier » par la pleine conscience des situations complexes, modifier le présent et par là-même changer l’avenir. Dit autrement, dans le monde de l’entreprise, j’ai pu tirer profit de la pleine conscience lors de prises de décisions importantes, dans la gestion du stress, dans la relation aux autres, avant l’intervention devant de larges publics, dans les négociations avec des comptes clefs, …. Il y a aussi l’exigence d’un certain niveau de discernement dans le monde des affaires, et ce discernement est le fruit de la pleine conscience. Et puis les fameux Soft Skills, ces compétences douces (la résolution de problèmes complexes, l’esprit critique, la créativité, le management, l’esprit d’équipe, l’intelligence émotionnelle, le jugement et la prise de décision, le sens du service, la négociation, la flexibilité…) que les recruteurs s’arrachent aujourd’hui, mais qui ne se décrètent pas ; elles sont l’émanation de dispositions profondes et stables et ces dispositions profondes et stables sont le produit de la pratique. Et pour finir, je dirais que la pleine conscience est un facteur particulièrement améliorant de la Qualité de Vie au Travail.
Tu parles de fracture de pleine conscience comme on le dit de la fracture sociale ou numérique ? Tu peux m’en dire un peu plus…
Toute le monde n’a pas recours à la PC de féçon égalitaire.
Comme le dit Jan Chozen Bays*, la créatrice du programme ME-CL par qui j’ai eu la chance d’être formé, la pleine conscience est une faculté naturelle que nous avons tous, indépendamment de notre niveau d’éducation ou de notre QI, et tout le monde l’emploie comme une ressource dont on ne mesure pas à quel point elle est essentielle pour être réellement vivant. Certains l’utilisent sans le savoir, y compris ceux qui pensent que c’est un « truc » de bouddhiste, d’autres comme une ressource qu’ils savent être là sans pourtant connaître son nom, d’autres « en conscience », et d’autres, plus libres encore, comme modalité de fonctionnement par défaut en lieu et place des pensées. Tout le monde n’a donc pas recours à la pleine conscience de façon égalitaire ; c’est en ce sens que je dis qu’il y a une fracture de conscience, laquelle n’est pas la moindre des inégalités parce que c’est de notre niveau de conscience que dépend entre autres l’intensité de notre vécu. C’est pour cela aussi que ma volonté est de m’adresser à tous les publics et de donner un accès « conscient » à la pleine conscience au plus grand nombre.
Pourquoi avoir choisi les programmes de pleine conscience, tel que MBSR, afin « d’apporter » la pleine conscience au plus grand nombre, et ne pas avoir suivi par exemple un enseignement Zen que tu aurais diffusé par la suite ?
Aujourd’hui, nombre de personnes à l’éthique douteuse, qui ont à peine suivi quelques jours de méditation, s’improvisent instructeur de méditation. Mais il est très important de structurer l’enseignement de la pleine conscience ; méditer n’est pas neutre (et dire les conséquences que cela peut avoir) et ne s’improvise pas et devenir instructeur de méditation ne se fait pas en quelques semaines ni en quelques mois ; pour ma part, j’ai suivi les formations du Mindfulness Center de l’Université de Brown (USA) délivrée par l’ADM qui en est le représentant francophone et la seule association référencée par Jon Kabat-Zinnpour la formation au programme MBSR ; quatre années sont nécessaires pour devenir instructeur certifié, ce qui est pour le moins un gage de sérieux.
Et j’ai choisi en premier lieu le programme MBSR crée en 1979 par Jon Kabat-Zinn parce que c’est le programme de référence pour le déploiement de la méditation de Pleine Conscience dans les écoles, les établissements de santé, les entreprises…, MBSR est enseigné depuis 35 ans partout dans le monde ;
d’autre part, MBSR a fait l’objet de très nombreuses recherches dans le but d’évaluer et d’objectiver ses bienfaits et est reconnu par la communauté médicale internationale ;
c’est aussi un programme basé sur la méditation laïque qui ne heurte pas les consciences ; c’est encore le programme à partir duquel se déclinent les autres programmes de pleine conscience tels que MBCT, ME-CL,… ; et c’est à partir de ces protocoles précis que le ministère de la santé veut promouvoir la pleine conscience ; et enfin et surtout, comme le dis Jon Kabbat-Zinn, « Ce voyage dure toute la vie. Et au terme des 8 semaines du programme, il ne fait que commencer. Les huit semaines servent simplement à nous lancer […] A la fin des huit semaines nous disons simplement : « D’accord, vous avez les bases. A vous de jouer maintenant. Vous savez ce qu’il y à faire. Faites-le. » : la finalité de MBSR est bien de faire naître des méditants autonomes.
D’accord pour MBSR. Mais pourquoi avoir ajouté ME-CL à ton portefeuille / éventail de compétences ?
Aujourd’hui nous avons tous envie de manger , échec des régimes populaires / le comment manger doit précéder le , et le quoi manger découle la pelien à la sgesse innée du corps
La mindful eating (Pleine Conscience appliquée à l’alimentation) permet de se libérer des habitudes alimentaires malsaines, de retrouver une relation saine et joyeuse à la nourriture ou encore d’accroître son plaisir dans son rapport à la nourriture. Elle concerne par conséquent tout le monde, parle à tout le monde parce que tout le monde mange et prend plusieurs repas par jour qui sont autant de moments déjà existant dans nos plannings pour pratiquer, et est accessible à tout le monde ; elle constitue par conséquent le meilleur des alibis pour faire venir les gens à la pleine conscience sans parler directement de méditation, mot qui peut faire peur à certains.
Et il se trouve, par « hasard », que j’ai une expérience dans l’agro-alimentaire comme consultant auprès des multinationales, ce qui me permet de connaître, afin de les déjouer, leurs pièges dans la conception même de leur chips et cacahouètes enrobées de chocolats par exemple. De fait, la boucle est ainsi à nouveau bouclée.
3ème cyccle spécialisé en agro alimentaire les process de fabrication et